L’école buissonnière
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Les Consoudes (genre Symphytum) (2ème partie)
Vers la Famille des Boraginacées (Boraginaceae)
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Grande consoude ou Consoude officinale
Symphytum officinale (Linné, 1753). Appelée Grande consoude, Consoude officinale.
Famille des Boraginacées (Boraginaceae).
Hauteur : de 30 cm à 1,50 m. maximum, en moyenne de 80 cm à 1 m.
Attenkichen (Bavière, Allemagne), 450 m. d'alt., le 13 Août 2005.
Riserva naturale di Acqualunga, (Lombardia, Italia), 85 m. d'alt., le 5 Août 2006.
Attenkichen (Bavière, Allemagne), 450 m. d'alt., le 13 Août 2005.
Plante vivace de grande taille, en touffe, à poils rudes perceptibles au toucher.
La racine est polycapitée, pivotante et profonde; elle absorbe les sels minéraux.
Ressemblant à un navet, elle est blanchâtre à l'intérieur et foncée en surface.
On la récolte au printemps ou en automne après la floraison.
La tige est creuse, ailée (limbe se prolongeant le long de la tige) et très ramifiée, à port dressé et à section carrée.
Les feuilles assez grandes (surtout les inférieures), relativement fines, sont ovées. Lancéolées, fripées et couvertes de poils rudes, elles se prolongent sur la tige (embrassantes).
Dents du calice (enveloppe externe composée des sépales) pointues, aussi longues que le tube.
Les radicales sont pétiolées et plus grandes, les supérieures ovales et longuement décurrentes.
Le bord des feuilles est entier, leur extrémité souvent pointue.
Les fleurs sont disposées en cymes spiralées inclinées et se situent à l'aisselle des feuilles supérieures.
Fleurs de 12 à 18 mm de long, corolle à 5 lobes courts et réfléchis (très fortement recourbés vers le bas), pentamères (à 5 pétales), elles ont de longs pédoncules retombant.
La corolle tubulaire urcéolée, en forme de cloche et penchée est généralement d'un violet pourpre terne, rose à blanchâtre ou blanc jaunâtre.
Les étamines ont des anthères violettes, le style est saillant.
Floraison de Mai à Septembre.
Attenkichen (Bavière, Allemagne), 450 m. d'alt., le 13 Août 2005.
Erpfendorf-
Ci-
Etang d’Amel (Meuse), 214 m. d'alt., le 15 Août 2010.
Etang d’Amel (Meuse), 214 m. d'alt., le 15 Août 2010.
Etang d’Amel (Meuse), 214 m. d'alt., le 15 Août 2010.
Etang d’Amel (Meuse), 214 m. d'alt., le 15 Août 2010.
Etang d’Amel (Meuse), 214 m. d'alt., le 15 Août 2010.
Les fruits sont des nucules, groupes d'akènes (fruit sec dont la capsule ne contient qu'une seule graine) luisants, lisses et foncés, à trois angles (trièdres).
Il existe un cultivar panaché, Symphytum officinale "variegatum".
Il existe aussi un hybride x.uplandicum, Consoude de Russie, de très grande taille jusqu’à 2 m. ; tiges aux ailes étroites, fleurs bleues ou violacées, roses en bouton, akènes de couleur mate.
Considéré dans les années 60 comme un remède miracle.
Etymologie :
Le nom vernaculaire consoude fait référence à ses propriétés vulnéraires, c'est à dire qui facilite la cicatrisation par voie externe et notamment dans ce cas précis sa contribution à la consolidation des os fracturés.
Il vient du latin consolidare, consolider.
En Anglais comfrey du latin conferver « bouillir ensemble » et par extension « guérir ».
De même, le nom de genre vient du grec symphein qui signifie se souder, se joindre, ou du grec sympho « qui pousse ensemble ».
Phytum « plante ».
Usages :
De par ses vertus vulnéraires, elle passait pour pouvoir réparer les virginités quelque peu chamboulées.
Ainsi, au Moyen Age, une servante aurait-
Las, ce fut sa maîtresse qui en bénéficia, au grand contentement du seigneur, enchanté et ébahi de ce changement tout bonnement miraculeux..
Ce qu'il advint de la servante n'est pas mentionné dans la légende.
Des recherches approfondies sur les propriétés de cette plante médicinale largement utilisée depuis le Moyen Age ont révélé que les constituants de la racine, toujours en usage médicinal aujourd'hui, ont d'excellentes propriétés vulnéraires dans le traitement des contusions petites et grandes, thromboses, ulcères variqueux, inflammation des muscles et tendons, maladies chroniques des os et articulations et des plaies rebelles.
Les principaux composants actifs de la drogue sont le dérivé de purine, l'allantoïne,les alcaloïdes de pyrrolizidine et aussi des sustances auxiliaires telles que tanins, acides organiques et mucilage.
Allantoïne (découverte vers 1910), calcium, potassium et phosphore accélèrent le renouvellement cellulaire des muscles endommagés et des os fracturés.
La drogue produite avec la racine n'a qu'un usage externe sous forme de liniments, pommades, compresses ou préparation pour le bain.
Broyat de racine fraîche lavée en cataplasme direct ou dans un linge fin appliqué
une heure pour soulager les articulations douloureuses en cas d'arthrose, algodystrophie
(modification des tissus des articulations ou voisins de celles-
Elle peut être aussi, appliquée en respectant une hygiène stricte sur les plaies suppurantes, les ulcères variqueux ou les hémorroïdes, brûlures ou plaies eczémateuses.
Les feuilles peuvent être appliquées en cataplasme pour réduire enflures et contusions, et accélérer la cicatrisation des petites plaies et les engelures.
Aide à réduire les vergétures en extraits fluides.
La tisane de feuilles lutte contre les inflammations du système digestif (ulcères du duodénum ou de l'estomac) et celles du système respiratoire supérieur (toux), propriétés adoucissantes dans les maux de gorge.
Cependant, à cause de la présence d'alcaloïdes découverte dans les années 80 suite à des études menées en Australie et au Japon dans la drogue, cet usage par voie orale est fortement déconseillé car il peut provoquer des problèmes de santé.
L'expérimentation sur des rats ayant induit une relation entre les alcaloïdes de
la racine et le cancer du foie son usage est donc réglementé dans certains pays comme
l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Canada et les Etats-
A éviter donc l'usage interne (par voie orale) de décoction de racine ou d'une trop grande quantité de feuilles.
La plante entière aurait des propriétés anticancéreuses.
Les feuilles riches en oligo-
Un lien intéressant à ce propos :
http://www.tela-
N’est pas consommée par le bétail.
Parties utilisées :
Racines, feuilles, pousses.
Habitat :
Aime les sols azotés.
Pousse dans les lieux humides, les fossés, les prairies, le long des cours d'eau, les maraicages, les marais, prairies humides, aulnaies, plantations de peupliers, de la plaine à l'état montagnard (jusqu'à 1600 m.) .
Assez fréquente.
Distribution géographique :
Native d’Europe du Sud sans être une plante méditerranéenne.
Autriche, Suisse , République Tchèque et Slovaquie, Allemagne, Espagne, sud de la
Grande Bretagne, Hongrie, Italie, Pologne, Roumanie, ex-
Europe sauf l'extrême Nord, naturalisée en Islande et dans une grande partie du Nord de son aire car s’adapte très bien à tous types de sols et d’expositions et devient vite envahissante.
Présente aussi en Sibérie Occidentale, Asie.
Largement répandue en France, rare localement dans le Sud.
Ne se trouve pas dans notre région (Alpes Maritimes).
La consoude officinale sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Consoude_officinale
Autre lien intéressant : http://www.intelligenceverte.org/purin-
De l’intérêt d’inviter la grande consoude au jardin sur le site de Gerbeaud.com :
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Symphytum x uplandicum (Nyman, 1855). Appelée Consoude russe. C’est un hybride de Symphytum officinale, la Grande Consoude et Symphytum asperum, la Consoude rugueuse.
Famille des Boraginacées (Boraginaceae).
Ballenberg (Berne, Suisse), 640 m. d'alt., le 13 Août 2009.
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